Tu te sens enfermée dans une situation qui te dépasse face au vaginisme. Cette douleur, cette impossibilité d’accueillir ton mari comme tu le souhaiterais, te pèse lourdement. Chaque tentative te renvoie à un échec, à une incompréhension de ton propre corps. Peut-être même à une culpabilité que tu n’as pas à porter. Tu te dis : “Si seulement il existait une solution rapide, définitive, qui efface tout ça…” Et c’est là que l’idée d’une opération peut sembler être la réponse à ton problème. Une intervention chirurgicale pour régler définitivement cette douleur et ce blocage.

Mais laisse-moi te dire quelque chose :

Ce n’est pas toi le problème, et ce n’est pas ton corps non plus c’est pour cela que l’opération peut sembler tentante. Mais elle ne t’apportera pas la délivrance que tu espères.

Avant de te donner mon avis sur l’opération, laisse-moi me présenter. Je suis Nour, coach thérapeute spécialisée dans l’accompagnement des femmes musulmanes. J’aide celles qui souffrent de vaginisme ou rencontrent des blocages intimes à surmonter ces difficultés mais pour également retrouver une relation épanouie avec leur mari. Mon approche repose sur des méthodes bienveillantes et adaptées à tes besoins, en tenant compte de ta foi et de tes valeurs.

Mon objectif est simple : te montrer qu’il est possible de te libérer de ce fardeau, sans culpabilité ni douleur. Aujourd’hui, je veux t’apporter des réponses et te guider dans cette réflexion.

1. Qu’est-ce qu’une opération pour le vaginisme ?

L’opération, souvent proposée dans les cas extrêmes, consiste généralement en une incision de l’hymen (hyménoplastie partielle ou totale) ou un élargissement chirurgical du vagin. L’objectif est d’éliminer une éventuelle barrière physique supposée empêcher la pénétration.

Mais voilà ce qu’on oublie souvent de te dire : le vaginisme n’est pas un problème purement physique.

Le vaginisme, dans la grande majorité des cas, est un réflexe incontrôlé du corps face à une peur ou une appréhension inconsciente. C’est une réponse de protection que ton cerveau envoie à ton corps, souvent liée à des émotions, des croyances ou des expériences passées.

Une opération ne peut pas résoudre ce réflexe, car il n’a rien à voir avec la “forme” ou la “taille” de ton vagin.

2. Pourquoi l’opération pour le vaginisme n’est pas la solution

a) L’opération ne traite pas la cause réelle

Le vaginisme est une réponse réflexe et émotionnelle de ton corps. Même si une incision ou une modification est réalisée, le réflexe de contraction persistera si la cause sous-jacente – souvent psychologique – n’est pas adressée.

Imagine vouloir enlever une douleur émotionnelle en modifiant ton corps : cela ne fonctionnera pas, car ce n’est pas ton corps qui est à l’origine du problème, mais ce que ton esprit lui transmet.

B) Les résultats sont souvent inefficaces ou temporaires

Même après une opération, beaucoup de femmes rapportent que leurs symptômes persistent. La peur, l’appréhension ou la douleur ne disparaissent pas, car elles ne viennent pas d’une “barrière physique”, mais d’un mécanisme de défense émotionnel.

De plus, l’opération ne traite pas la relation que tu as avec ton corps ou avec ton mari. 

Sans un travail profond sur tes pensées, tes émotions et ta confiance, l’opération devient une solution incomplète et, souvent, décevante.

3. Pourquoi ton corps mérite une approche douce et respectueuse

Ton corps n’est pas ton ennemi. 

Ce qu’il fait, il le fait pour te protéger, même si cela peut te sembler injuste ou incompréhensible. Il ne s’agit pas de le “réparer” ou de le “forcer”, mais de l’écouter et de travailler en douceur pour l’apaiser.

Plutôt que d’envisager une opération contre le vaginisme qui pourrait t’éloigner encore plus de ton corps, imagine une approche où tu apprends à comprendre et à reconstruire une relation saine et bienveillante avec lui.

Avec le bon accompagnement, il est possible de :

• Déconstruire les peurs et croyances qui déclenchent ce réflexe.

• Apprendre à apprivoiser ton corps, sans pression ni culpabilité.

• Renforcer ta connexion émotionnelle et physique avec ton mari.

4. Une autre solution : la bienveillance et l’accompagnement

Tu n’as pas à subir cette épreuve seule. Une approche thérapeutique, douce et progressive, peut t’aider à surmonter le vaginisme sans chirurgie ni douleur supplémentaire.

L’opération n’est pas la solution. 

Toi, ton courage, et ton amour pour ton mari sont les véritables clés pour te libérer. 💌

5. Pourquoi les médecins proposent-ils l’opération pour le vaginisme malgré tout ?

Tu te demandes peut-être pourquoi, si l’opération n’est pas une solution efficace au vaginisme. Certains médecins la recommandent. La réponse est simple : la médecine conventionnelle se concentre principalement sur l’aspect physique du problème.

Les médecins, aussi compétents et bien intentionnés soient-ils, n’ont souvent pas les outils pour aborder le vaginisme dans toute sa complexité. Ils voient le problème sous un angle purement mécanique : “Il y a une difficulté pour la pénétration, donc il faut agrandir ou modifier physiquement l’accès.”

Un exemple concret : les médicaments et les maux de tête

Imagine que tu souffres de maux de tête chroniques. Un médecin généraliste te prescrira très probablement un médicament comme du Doliprane pour apaiser la douleur. Ce médicament fera disparaître le symptôme temporairement, mais il ne s’attaquera pas à la cause réelle de tes maux de tête.

Cependant, si tu consultes une naturopathe ou une coach spécialisée en gestion du stress et de l’anxiété, elle te posera des questions approfondies :

• Quelles sont tes habitudes alimentaires ?

• As-tu un excès de stress dans ta vie ?

• Es-tu exposée à des déclencheurs spécifiques comme un écran d’ordinateur trop longtemps ou un manque de sommeil ?

En travaillant sur la cause profonde – peut-être une carence alimentaire, un mauvais sommeil ou une surcharge émotionnelle – tu pourrais ne plus jamais ressentir ces maux de tête. Pourquoi ? Parce que la cause a été traitée, pas seulement le symptôme.

Les médecins et le vaginisme : une vision limitée

Dans le cas du vaginisme, c’est un peu la même chose. Les médecins ne vivent pas cette situation de l’intérieur et ne connaissent pas toujours toute la complexité émotionnelle et psychologique derrière ce blocage. Ils se concentrent donc sur l’aspect visible et tangible : le corps.

Pour eux, si “l’ouverture” semble être le problème, ils proposent une solution physique : l’incision ou l’agrandissement chirurgical. C’est une réponse logique du point de vue médical, mais elle passe à côté de l’origine réelle du vaginisme, qui est principalement liée à :

• Des peurs ou croyances inconscientes.

• Des blocages émotionnels.

• Une mauvaise relation avec son propre corps ou l’intimité en général.

6. Une approche différente : travailler sur la cause de ce vaginisme

Comme dans l’exemple des maux de tête, la véritable solution pour surmonter le vaginisme réside dans le traitement de la cause profonde. Et cette cause n’est pas physique dans la majorité des cas, mais psychologique, émotionnelle et parfois spirituelle.

Un accompagnement adapté, avec une approche bienveillante et progressive, te permettra de :

• Identifier les croyances ou les peurs qui déclenchent le réflexe de contraction.

• Reconstruire une relation apaisée avec ton corps et ton intimité.

• Réintroduire l’intimité avec ton mari sans douleur ni pression.

7. L’importance d’une vision globale

Évidemment, la médecine reste essentielle dans de nombreux cas, et les médecins jouent un rôle important pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème médical sous-jacent. Mais dans le cas du vaginisme, il est crucial de ne pas se limiter à une approche physique et de ne pas penser qu’à l’opération.

Imagine qu’au lieu de subir une opération, tu travailles sur toi-même, étape par étape, pour comprendre et apaiser ce que ton corps essaie de te dire. Cela peut prendre un peu plus de temps qu’une intervention chirurgicale, mais le résultat est bien plus durable.

Car lorsque la cause profonde du vaginisme est traitée, ton corps n’a plus besoin de “se défendre”, et la douleur ou le blocage disparaissent naturellement. C’est une libération réelle et complète, sans avoir à subir un traumatisme supplémentaire lié à une intervention chirurgicale.

8. Une autre voie : apprendre à écouter ton corps

Je comprends ta souffrance et ton désir d’aller mieux rapidement. Mais crois-moi, tu n’as pas besoin de forcer ton corps ou de le “réparer” par une opération. Ce qu’il te faut, c’est une approche qui prends en compte tes émotions! 

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